Les guêpes et frelons peuvent induire des réactions allergiques graves et constituent en ce sens un danger pour l’homme. Les nids doivent être éliminés rapidement avec précaution et les branches éventuellement fragilisées doivent être coupées ou sécurisées.
Un élagueur, équipé d’une combinaison de protection (spéciale guêpes ou frelons), intervient dans la journée pour neutraliser et éliminer le/les nid(s) et sécuriser la/les branche(s) affectée(s). Lorsqu’il s’agit d’un nid d’abeilles, un apiculteur est sollicité en amont de l’intervention de la Serpe pour récupérer l’essaim, dans la mesure où les abeilles jouent un rôle essentiel dans les écosystèmes (pollinisation notamment).
Les chenilles processionnaires du pin sont brunes avec des taches orangées et correspondent aux larves du papillon de nuit, le Thaumetopoea pityocampa. Elles présentent des poils urticants, qui se détachent de la partie postérieure du dos de la chenille, et représentent alors un risque, même sans contact direct avec les chenilles, pour les hommes et les animaux.
Un nid vide ou un cocon de chenille contient encore des millions de poils urticants et doit donc être éliminé, au risque d’impacter l’environnement direct de l’arbre.
La lutte contre les chenilles processionnaires du pin implique des moyens complémentaires :
L’enlèvement mécanique des nids et cocons implique un équipement spécialisé et des précautions strictes pour ne pas risquer de disséminer les poils urticants. Les branches portant les nids sont coupées, et immédiatement incinérées. Si l’enlèvement est réalisé avant les processions, la population du nid est éliminée.
La mise en place des pièges à phéromones permet de piéger les papillons mâles qui prennent leur envol à partir du mois de juin, limitant de ce fait la fécondation des femelles et leurs pontes futures dans les pins. Il s’agit d’une lutte biologique, sans utilisation d’insecticides.
Un piège appelé « écopiège », constitué d'une gouttière reliée à un sac, peut être installé pour intercepter les chenilles lorsqu'elles descendent de l'arbre. La suppression par incinération des insectes capturés doit s'effectuer un mois après leur descente.
La mésange est le plus important prédateur naturel de la chenille. Insensible aux poils urticants, elle peut consommer plusieurs centaines de chenilles par jour. La pose de nichoir permet de sédentariser les mésanges proches des arbres atteints. L'association de cette méthode à celle de l'éco-piège s'avère être optimale.
Ce traitement affecte d'autres espèces, voire des espèces prédatrices naturelles de la processionnaire du pin comme la mésange puisque ce traitement n'est pas sélectif.
Cette méthode, la plus utilisée, consiste à pulvériser des biotoxines sur les aiguilles des pins, efficace contre les chenilles de lépidoptères. L'ingestion de ces toxines provoque la mort des larves par intoxication. L'utilisation en fin d'automne permet ainsi une bonne protection contre ce ravageur des forêts.